Main points
- Des réseaux de corruption dirigés par des "barons", qui peuvent être des hommes politiques ou de hauts fonctionnaires, facilitent l’immatriculation illégale des navires, l’attribution de permis de pêche et l’accès aux ports et aux services portuaires.
- Les incidents de corruption présumés peuvent potentiellement être considérés comme du crime organisé transnational car plusieurs pays et toute une série d’organismes publics différents, tels que les autorités maritimes, portuaires et halieutiques sont impliqués.
- Le manque de coopération interinstitutions et d’échanges d’informations peut entraîner un certain flou sur les responsabilités à l’échelon institutionnel, créant ainsi des lacunes qui peuvent facilement être exploitées par des opérateurs corrompus.
- Les agents de pêche, qui fournissent des services aux propriétaires de navires, orchestrent activement les pratiques de corruption dans toute la région. Ils mettent en contact des acteurs corrompus, proposent de les protéger, versent des pots-de-vin et organisent les dessous-de-table.
- Le poisson pêché illégalement - souvent facilité par la corruption - est susceptible d’être blanchi dans la chaîne de valeur si l’activité illicite n’est pas détectée avant le transbordement ou le débarquement de la capture.
- Les approches susceptibles d’entraver la corruption dans le secteur de la pêche sont les suivantes : renforcement des capacités pour lutter contre la corruption sur le terrain, promotion de la coopération interinstitutions au niveau national et accroissement de la coopération internationale, amélioration de la surveillance des agents de pêche et soutien des centres et des équipes spéciales en charge du suivi, contrôle et surveillance au niveau régional.