Main points
- À Madagascar, l’État a adopté différentes mesures pour améliorer la gouvernance de l’exploitation aurifère. Mais certains maillons de la chaîne ne jouent pas leur rôle.
- La corruption, l’exploitation illégale des ressources naturelles et le blanchiment de l’or, la fraude et l’évasion fiscale, la contrebande et le blanchiment de capitaux sont identifiés comme leviers d’accroissement des pratiques illicites dans le secteur aurifère.
- D’autres problèmes tels qu’un vide juridique par rapport à l’extraction dans les filons en roche mère, un manque de communication entre les institutions étatiques, la mauvaise répartition des rôles des institutions, l’exercice de l’activité de collecteur d’or en dehors des lieux autorisés ou encore l’activité de faux monnayage dans la filière or sont également identifiés.
- Des recommandations stratégiques sont portées à l’attention de l’administration minière et de tous les ministères concernés par les activités minières afin de clarifier le rôle et le positionnement de chaque institution, de renforcer leur capacité à appliquer la législation et à contrôler les acteurs concernés et de mettre en place une politique interne de lutte contre la corruption.
- Des recommandations concrètes à chaque phase, de l’exploitation à l’exportation en passant par la commercialisation, le transport ou encore la transformation de l’or, sont proposées avec une identification précise des acteurs concernés pour chaque mesure indiquée.
- L’application des mesures proposées ainsi que le renforcement des campagnes de sensibilisation pour la formalisation des acteurs de la filière devraient permettre à l’État malgache de ne plus être un État perdant dans l’exploitation aurifère, mais bien au contraire d’en tirer une source de développement majeure.