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Le secteur de l’or à Madagascar : au cœur des pratiques illicites

Le cas de Dabolava et Betsiaka

À Madagascar, les pratiques illicites telles que la corruption et le blanchiment ne cessent de croître à tous les niveaux de la chaîne de valeur de l’exploitation aurifère. De nombreux trafics sont mis au jour. Quelles sont les causes de cette mauvaise gouvernance ? Qui sont les acteurs concernés ? Voici nos recommandations pour assainir le secteur et faire en sorte que la filière or soit enfin source de développement majeure pour le gouvernement et la population malgache. Plongez avec nous au cœur des pratiques illicites de la chaîne de valeur de l’or à Madagascar.

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28 November 2022
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Le secteur de l’or à Madagascar : au cœur des pratiques illicites

Main points

  • À Madagascar, l’État a adopté différentes mesures pour améliorer la gouvernance de l’exploitation aurifère. Mais certains maillons de la chaîne ne jouent pas leur rôle.
  • La corruption, l’exploitation illégale des ressources naturelles et le blanchiment de l’or, la fraude et l’évasion fiscale, la contrebande et le blanchiment de capitaux sont identifiés comme leviers d’accroissement des pratiques illicites dans le secteur aurifère.
  • D’autres problèmes tels qu’un vide juridique par rapport à l’extraction dans les filons en roche mère, un manque de communication entre les institutions étatiques, la mauvaise répartition des rôles des institutions, l’exercice de l’activité de collecteur d’or en dehors des lieux autorisés ou encore l’activité de faux monnayage dans la filière or sont également identifiés.
  • Des recommandations stratégiques sont portées à l’attention de l’administration minière et de tous les ministères concernés par les activités minières afin de clarifier le rôle et le positionnement de chaque institution, de renforcer leur capacité à appliquer la législation et à contrôler les acteurs concernés et de mettre en place une politique interne de lutte contre la corruption.
  • Des recommandations concrètes à chaque phase, de l’exploitation à l’exportation en passant par la commercialisation, le transport ou encore la transformation de l’or, sont proposées avec une identification précise des acteurs concernés pour chaque mesure indiquée.
  • L’application des mesures proposées ainsi que le renforcement des campagnes de sensibilisation pour la formalisation des acteurs de la filière devraient permettre à l’État malgache de ne plus être un État perdant dans l’exploitation aurifère, mais bien au contraire d’en tirer une source de développement majeure.

Cite this publication


Rabenandrasana, C.; Harris, I.; Rabemazava, D. (2022) Le secteur de l’or à Madagascar : au cœur des pratiques illicites. Le cas de Dabolava et Betsiaka. Bergen: U4 Anti-Corruption Resource Centre, Chr. Michelsen Institute (U4 Report 2022:2)

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About the authors

Clément Rabenandrasana

Clément Rabenandrasana, ingénieur géologue de formation, est fortement engagé au sein d’une plateforme de la société civile œuvrant dans le secteur des industries extractives à Madagascar en tant que Secrétaire Exécutif. En outre, il est chercheur et doctorant à l’Ecole Doctorale de la Gestion des Ressources Naturelles et du Développement de l’Université d’Antananarivo. Clément a travaillé pendant 8 ans en tant que géologue dans des projets d’exploration de gisements d’or, de l’uranium, des terres rares du Nord au Sud de Madagascar. Puis, il a été conseiller Technique en mines artisanales, notamment dans la section de gouvernance de la filière aurifère du Programme d’Appui de la Gestion Environnementale de la coopération allemande à Madagascar (GIZ Madagascar).

Ignace Harris

Ignace Harris est un consultant chercheur spécialisé dans les questions de lutte contre la corruption et les flux financiers illicites dans le secteur minier. Il est titulaire d’un Master II en Science Politique. Il a travaillé principalement avec des organisations internationales et des coalitions internationales promouvant la lutte contre la corruption et la transparence des industries extractives. Les travaux antérieurs de Ignace comprennent l’évaluation des opportunités et des défis dans la mise en œuvre de l’Initiative pour la Transparence dans les Industries Extractives, l’évaluation des risques de corruption dans l’octroi des titres miniers et les risques environnementaux des grands projets miniers. Outre les travaux de recherche dans la gouvernance des ressources minières, il s’intéresse également aux enjeux et défis de la gestion des ressources forestières par les communautés. Ignace est aussi engagé dans la promotion des droits de l’Homme et du genre au sein d’une ONG dont la maison mère est basée en Afrique du Sud.

Daniel Rabemazava

Daniel Rabenandrasana, issu d'une formation en Marketing, Communication et Journalisme et d'un Master en Humanitaire et Développement à l'institut d'Etudes Politiques Madagascar, est consultant en Genre, Développement et Communication. Activiste pour la protection des droits des femmes et de la lutte contre les Violences Basées sur le Genre, il occupe actuellement le poste de Responsable Communication et Documentation au niveau de l'ONG Women Lead Movement Madagascar. Par ailleurs, Daniel est reporter photographe, il a été trois fois lauréat du concours régional Regards Croisés de l’Océan Indien, catégorie reportage professionnel ; et est spécialisé dans le storytelling et le story making photographique. Formateur au sein de l'institut de Formation en Photographie de Madagascar et à l'Académie des Arts et de la Culture Malgache, il est également membre de bureau de l'Union des Photographes Professionnels de Madagascar.

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